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Avis de lecture // Sarah Waters – Du bout des doigts

Présentation générale

Du bout des doigts (2002) est le troisième roman de l’autrice anglaise Sarah Waters. Il est paru en grand format aux éditions Denoël en 2003 puis au format poche en 2005, aux éditions 10|18.

Mots-clés : romance, XIXe siècle, homosexualité féminine, Londres, escroquerie, manipulation

Public / Pour : Lycée, lecture plaisir

Résumé
Londres, 1862. Nous sommes en pleine époque victorienne et le Royaume-Uni est en pleine apogée dans sa révolution industrielle. Mais ce n’est pas le beau Londres en expansion ni le beau Londres en construction où nous sommes. Non… Nous sommes dans les bas-fonds où les voleurs, les receleurs et les parias vivent.

Susan Trinder, bientôt 21 ans (c’est la majorité à l’époque), se voit proposer une arnaque juteuse par Richard Rivers dit « Gentleman » : devenir la dame de compagnie de la jeune Maud Lilly, 20 ans, élevée par son oncle – un bibliophile aux goûts très… singuliers.

Jusque là, il n’y a pas franchement d’arnaque. Pourtant, Maud est une très riche héritière et elle est très influençable. Le jour de ses 21 ans, elle pourra récupérer l’héritage de ses parents.

Le plan ? Que Susan manipule progressivement Maud pour qu’elle tombe amoureuse de Richard et l’épouse secrètement. Une fois mariés, « Gentleman » récupère l’argent et disparaît. Sans oublier de donner son dû à Susan.

Simple. Et pourtant…

Avis 

★★★★

L’histoire commence avec le point de vue de Susan. Son évolution de voleuse puis de dame de compagnie est saisissante. L’écriture est empreinte de la personnalité de l’héroïne, la lecture se fait avec avidité et plaisir en attendant le moment où Maud se fera plumer.

La deuxième partie du roman est racontée par Maud. Le rythme change, plus lent, plus délicat et cela peut surprendre après l’énergie du début. Le livre se finit sur une troisième partie tout aussi surprenante que les précédentes.

En débutant la lecture la première fois, on ne s’attend peut-être pas forcément à un tel retournement et à une intrigue si dense alors qu’il s’agit – à première vue – plutôt d’un huis-clos et d’une arnaque simple.

Ce troisième roman porte la marque de Sarah Waters. On y retrouve ses sujets de prédilection : complot, trahison, confiance, découverte de l’amour saphique, manipulation bien sûr. Le tout oscille entre le roman policier et le roman gothique. L’écriture fourmille de détails, l’ambiance est feutrée, les personnages sont complexes, la sexualité de l’héroïne est dans la retenue, du bout des doigts, comparée à Caresser le velours

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