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Avis de lecture // Mirion Malle – C’est comme ça que je disparais

Couverture de C'est comme ça que je disparais de Mirion Malle
Présentation générale

Mirion Malle. C’est comme ça que je disparais. La ville brûle. 2020. 208 p. 
ISBN : 9782360121205

Genre : Bande dessinée – Fiction

Thématiques abordées : Dépression / Rupture / Violence sexuelle / Amitié

Public / Pour : Lycée / supérieur / Adulte

Notes / CW / TW : Violence sexuelle / Relation d’emprise / Dépression / Pensées suicidaires

Bref résumé (sans spoiler) :

Clara ne se sent pas bien, elle n’arrive plus à avancer dans la rédaction de son recueil de poésie. Elle a du mal à rester investie au travail et au niveau de ses relations sociales. Nous suivons le personnage dans le chemin de la dépression. Les difficultés à trouver de l’aide à travers un parcours de soin difficile d’accès, notamment pour son coût, sont abordées. 

Extrait :

Planche de BD extraite de C'est comme ça que je disparais de Mirion Malle
Avis et analyse Queer Education (avec spoilers)

Cette bande dessinée de Mirion Malle change de ton par rapport aux BD documentaires sur le féminisme qu’elle a faites auparavant. Il s’agit ici d’une fiction sur le sujet de la dépression.

La bande dessinée permet de rendre visible ce par quoi passe une personne souffrant de dépression : isolement, perte d’intérêt et sensation de vide, pensées suicidaires. On suit l’évolution de la maladie chez Clara et comment cela impacte les différents aspects de son quotidien : travail, vie sociale, sommeil, etc.

L’histoire insiste également sur la difficulté d’accéder à un parcours de soin, s’ouvrant sur un épisode où Clara décide d’arrêter de voir une psy car celle-ci a une approche qui ne lui convient pas. Nous voyons Clara rechercher des solutions sur internet. Celle-ci est désemparée face à de nombreux témoignages sur la prise en charge et la compréhension de la dépression. Par la suite, nous la voyons être confrontée au coût du soin et à l’attente pour accéder à certaines structures de prise en charge (l’équivalent d’un Centre médico-psychologique en France). 

À plusieurs reprises sont évoquées les violences dans les relations et le lien sur la santé mentale des victimes.

La question des réactions de l’entourage, positives et négatives, est développée. L’histoire se termine d’ailleurs sur le rôle concret que peuvent tenir des proches à l’écoute. Iels ont la possibilité d’exprimer leurs peurs pour la personne en dépression et lui proposer de l’aide pour trouver des soins. 

Si toutes ces notions sont abordées, le récit n’est cependant pas trop didactique, puisque l’on s’identifie au personnage. La dépression est représentée de manière réaliste, ce qui permet de mieux comprendre. Cependant la fin s’ouvrant sur une perspective de soin et fin de la maladie sont bienvenues, afin de ne pas laisser le lecteur ou la lectrice dans un sentiment d’impuissance.

La bande dessinée contient de nombreux dialogues et donc beaucoup de texte.

Exploitations éducatives et/ou pédagogiques possibles :
  • Pour les professionnel·les 
    • Médiation possible :
      • A mobiliser dans des cursus autour du social et de la santé, dans des cours concernant les maladies mentales.
      • Peut être valorisé dans des tables thématiques autour de la santé et de la santé mentale.
      • Peut être utilisé par les professionnel·les psycho-sociaux, lors d’actions de sensibilisation ou même pour conseiller des patient·es / élèves.
    • Prescription possible : 
      • Pour les adolescent·es à partir du lycée et les adultes, dans les fonds de bande-dessinée des CDI et médiathèques comme sujet de société, afin de pouvoir sensibiliser sur la dépression qui touche de nombreuses personnes au cours de leur vie. Peut être conseillée à des personnes concernées, comme à des personnes d’un entourage souhaitant s’informer. 
Avis des contributeur·ices

Par : Eliam
J’ai beaucoup apprécié les dessins de Mirion Malle. Bien que le sujet soit sérieux et traité de manière à nous éduquer sur la dépression, je n’ai pas trouvé ça trop didactique. La BD permet de désamorcer des visions erronées que nous pouvons en avoir sur la dépression: « il suffit de se bouger, c’est qu’un coup de déprime ». Le sujet n’est pas traité à la légère, met en lumière les problèmes de contexte social et économique dans l’accès au soin, le poids du regard des autres. J’ai apprécié tout de même que les ouvertures et solutions possibles soient également montrées au cours de la narration et à la fin.

Pour proposer un article, une séquence de cours, un témoignage, des sélections de ressources queer accessible aux plus jeunes ou une autre idée formidable, c’est par ici !

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